Claude-Jean-Baptiste Garron de La Bévière est seigneur de Longes, de La Chassagne et de Brosses, chevalier de Saint-Louis, syndic général de la noblesse de Bresse et de Dombes, né à Bourg le 2 février 1742, mort au château de Longes le 11 janvier 1811. Son père, Jean Garron, conseiller du roi, ...
Claude-Jean-Baptiste Garron de La Bévière est seigneur de Longes, de La Chassagne et de Brosses, chevalier de Saint-Louis, syndic général de la noblesse de Bresse et de Dombes, né à Bourg le 2 février 1742, mort au château de Longes le 11 janvier 1811. Son père, Jean Garron, conseiller du roi, élu en l'élection de Bresse, avait acquis, le 10 avril 1649, la seigneurie de Châtenay, de Pierre de Seyturier, seigneur de La Verjonnière. Il était devenu conseiller au Parlement de Dombes le 28 mai 1673. Calviniste dévoué, il fut ramené à la religion catholique par saint Vincent de Paul. Nommé maire de Sulignat, Claude-Jean-Baptiste fut l'un des fondateurs de la Société d'Emulation et d'agriculture de l'Ain autorisée le 31 mai 1783. Il en devint le premier président et les séances se tinrent chez lui jusqu'au moment où l'on put disposer de la salle du clergé, en l'hôtel de la Province, ancien hôtel de Préfecture, rue Crève-Cœur à Bourg. M. Garron s'occupait de questions agricoles. Ses communications importantes ont été publiées dans le Journal de l'Ain, et sont consignées dans les procès-verbaux de séances. Il fut aussi l'auteur d'un mémoire intitulé C.J.B. Garron de La Bévière, ex-constituant, à M. Picquet puîné, ex-constituant, en réponse à ses nouvelles observations sur les étangs de la Bresse et de la Dombes (1 broch. In-8° de 20 p., Bourg, Bottier, 1809).
En 1788, il fut le premier des nobles de Bresse qui répondit au mémoire de l'avocat Gauthier des Orcières, à l'occasion des privilèges dont on demandait la suppression. Député aux Etats-généraux en 1789, ses talents et sa charité notoire lui avaient assuré une place honorable dans le souvenir de ses concitoyens ; cependant son rôle politique ne tarda pas à lui peser et il céda sa place à la constituante, avant la session de 1789, à M. de Lucinge, député suppléant. » C.J. Dufaÿ, Galerie civile, Bottier, Bourg-en-Bresse, 1883.